Nous sommes guéris…………….. « Amants et amis puisait leur force dans les seuils » Mais aujourd’hui (continuait-il) retrouver les seuils abolis si ce n’est en soi-même ? Nous sommes guéris par nos propres blessures. Quand la neige ne tombe plus des nuages, il doit continuer de neiger en moi. Chaque pas, chaque regard, chaque geste devrait devenir conscient de lui-même comme un seuil possible et créer de façon nouvelle ce qui est perdu. La conscience des seuils pourrait alors transformer d’une manière nouvelle l’attention d’un objet à un autre et de celui-ci au suivant et ainsi de suite jusqu'à l’instant où apparaîtrait sur terre l’escalier de paix, pour ce jour au moins et le suivant aussi, un peu comme dans ce jeu d’enfant où la pierre affûte le ciseau, où le ciseau coupe le papier et où le papier enveloppe la pierre. Les seuils, comme lieux de force, n’avaient peut-être pas disparu mais, de force intérieure. Dans la conscience de ces seuils, chacun laisserait au moins l’autre mourir de mort naturelle. Il n’y avait pas à promettre davantage. « le chinois de la douleur » PETER HANDKE Pour : D.B