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  • jamined 13 vidéos

15 sept. 2005

A ce qui n’en finit pas « Adaptation libre » de : Michel DEGUY (Le thrène est un chant funèbre accomagnè de danse.) Molly Espace noire. Un projecteur baladeur éclaire un cercle en mouvement. Une femme, un homme. Ils dansent Femme Je pars. Homme Ne pars pas.
Femme La mort est vraie. Homme Ne mort pas. Femme Nous nous verrons. Homme Je ne crois à aucune vie éternelle. Femme Nous nous verrons Homme Te survivre ne va pas de soi. Femme Ne pleure pas. Homme Cette tristesse disparaîtra avec moi. Femme Nous nous verrons. Homme Tu te rappelles notre mariage sous la nef sulpicienne, un 16 septembre? Femme Je pars. Homme Ne me laisse pas dans ce labyrinthe. Je t’attends partout. Femme Je t’ai aimé. Homme Tu savais que tu serais vaincue. Femme Le champ de notre amour est dévasté par la mort. Homme « L’amour est plus fort que la mort »... j’ai appris la vérité de cette pensée que le mal est l’obsession de ce qu’on ne désire pas. Femme La vie aura été comme un premier dernier rendez-vous. Homme Ma vie sans toi n’a plus de sens. Femme Une vie qui n’a plus de sens, n’est plus une vie. Homme La vie a fait de la conscience, et la conscience a fait du moi, de la conscience en mode de « moi ». Et l’attachement de ce moi à la vie ou faut-il dire de ces moi et toutes les formes de sujet- est si fort qu’il aura fini par détruire la vie; Femme La mort, c’est la coupure de la vie. Nous nous reverrons. Homme Il n’y a rien à faire Femme Il reste nos souvenirs. Homme Je fouillerai dans mes poèmes; À ce qui n’en finit pas. Femme Tu m’as aimé. Homme L’âme ruisselle entre le corps et la mémoire. . Viduité. Pourquoi lutter contre la mort ?? Femme Je relate que la vie conjugale fut contentieuse, violent « impossible ». Homme Ce qu’un homme marié « aura désiré » le plus souvent, le plus obsessivement, c’est la séparation; la séparation fréquente puis la séparation. Femme Oui, Nous se séparons. ( La musique arrête. Elle ne danse plus, elle tombe, et elle mort.) Long silence Homme Désormais, je suis en retrait. Je ne peux dire tu mourais, d’un TU affolant, sans destinataire, et je dis bien « mourait », non pas dépérissait ou lisait ou voyageait ou dormait ou riait, mais « mourait », comme si c’était un verbe, comme s’il y avait un sujet à ce verbe parmi d’autres. ( La lumière éteinte.) .

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